lundi 31 janvier 2011

TPE Alice, Marie & Margaux. Plan du TPE & vidéo introductive.


Introduction.

I) - Contrainte.

A)- Rôle et identités sexuelles                                        
a)- Évolution rôle masculin-féminin.
b)- Domination masculine, oppression de la femme.

B)- Influence des individus 
a)- Diktats, imitation.
b)- Publicité.

C) Réglementation de la mode
a)- Normes et valeurs.
b)- Différentes selon les cultures, les pays.
c)- Limitée par le revenu.

 II)- Liberté. 

       
A)- Évolution
a)- Au fil des années.
b)- Selon les différentes classes sociales.


B)-Individualisme
a)- Style (exemple local du surf shop d'Andernos les Bains) 
b)-Affirmation du corps.
c)-Propension à l'individualisme liée à la production massive.

C)- Yves Saint Laurent et sa contribution à la



libération de la femme.






















Conclusion.

dimanche 30 janvier 2011

Introduction.


La mode se définit par un ensemble changeant des manières de paraître dans une société,  du domaine de l'apparence et de l'éphémère. Les modes vestimentaires, caractérisées par la variation rapide et interrompue des styles, constituent l'exemple le plus visible du phénomène de mode. Le thème « mode », quelque soit la manière dont on l'entende, est plurivoque (=plusieurs sens). Et cette plurovicité donne déjà une mesure de cette importance, selon le dictionnaire Culturel Le Robert. 


C'est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu'elle renvoie, les codes qu'elle impose et le goût individuel.
Cet engouement se manifeste par une certaine homogénéité des pratiques sociales (on se coiffe de telle manière, on parle de telle manière...) Etre à la mode, c'est avant tout correspondre à ce « goût du jour » .
Le souci de plaire et le goût changeant qu'implique le phénomène de Mode lui confèrent, auprès des moralistes et des critiques un statut d'instabilité, de futilité et de vanité. 
La langue anglaise distingue au contraire fashion, la mode semi-institutionnalisée, socialement approuvée, dont le type est la mode vestimentaire, et fad, l'engouement futile et quelque peu subversif, lui-même distingué de l'engouement en général (craze). 
  • Cette définition générale du terme peut etre divisée sous différents points de vue:
    - socialement, qu'on prenne le terme stricto ou lato sensu, il désigne un phénomène social aux implications très diverses qui touche toutes les sociétés contemporaines, dans la mesure où le vêtement est un élément déterminant de la constitution des identités sexuelles et un marqueur social.
  •  économiquement, la Mode est fondée sur un patrimoine de savoir-faire, de créativité mais aussi de préférences et de goûts. Ce patrimoine se constitue pour mieux se décliner ensuite dans une démarche créative. Aujourd'hui, le système de la mode est passé d'un modèle aristocratique à un modèle de marché de masse.  
  •  Identitaire, c'est le point d'articulation d'un individualisme distinctif et d'une appartenance communautaire. Elle permet aux individus de se distinguer, ou au contraire, de se ressembler.
C'est pourquoi, il nous a paru intéressant, pour introduire notre TPE, de questionner des individus de tous âges confondus à propos d'une seule et unique question; «  Qu'est ce que la mode pour vous? » 

Les réponses ont été multiples, positives comme négatives; «  Les vêtements, le style... » «  C'est une façon de s'affirmer, de se sentir bien, une envie de plaire. Le reflet de ma personnalité » « C'est quelque chose de surfait » « « Moyen d'exprimer ce que tu es » « Reflète les gouts » « Cela m'évoque défilés, magazines, vêtements, beauté, marques »
Ou encore; « C'est pour moi la haute couture » «  De la poudre aux yeux. Toute une industrie de marketing, business » « Société de consommation » « C'est pour moi une manière de se distinguer, d'affirmer un certain statut social, dire ce qu'on est ou ce que l'on voudrait être." " Evoque des noms, « Coco Chanel, YSL » 
« Défiles de mode chiants, soldes à la con » . 
Aussi, face à un sujet aussi vaste, nous avons décidé de nous centrer sur la mode vestimentaire, plus particulièrement féminine. Nous nous sommes demandé au sein de cette étude si elle représentait plutôt une contrainte ou à l'inverse une liberté. Pour ce faire, nous allons donc partager notre travail en deux parties, la première sur la contrainte et la seconde sur la liberté que cela permet et occasionne.


vendredi 28 janvier 2011

A) Rôle et identités sexuelles. a) Evolution rôle masculin/ féminin

Si la mode et ses images font partie de ces mouvements qui agitent le social, elle peuvent aussi participer à son changement et donc à son évolution. 

C'est pourquoi elles ont largement participé à la redéfinition des rôles sexuels et au remodelage des identités des sexes et ont également représenté l'élément décisif de cette évolution. Par conséquent, il est important de considérer la dimension psychologique que prend la mode tout autant que sa dimension sociologique.



Illustrons ces propos. On observe depuis quelque temps, un rapprochement des vestiaires masculins féminins qui depuis le Moyen Age, et le XIX° avait contribué à le renforcer , plaçait l'austérité du coté masculin et laissant au féminin la couleur et la fantaisie. Ce rapprochement n'est donc pas anodin, il détermine socialement le rapprochement des rôles masculins et féminins.
L'accaparement, en particulier du vestiaire masculin par les femmes définit leurs comportements  sociaux auparavant réservés a l'homme. Si la robe qui oblige la femme à la retenue et qui l'a tenue à l'écart de toute activités autre que maternelle, l'adoption du pantalon, en toute logique, a eu pour effet de la libérer physiquement et psychologiquement de ses contraintes et de l'insérer dans le circuit des activités qui lui étaient autrefois interdites (activités économiques mais aussi sportives).
Au delà des rôle sociaux c'est l'identité de la femme qui se retrouve transformée. Ce n'est donc pas totalement sans fondement qu'il est dit que « le vêtement […] est une question beaucoup plus féminine que masculine comme ne témoigne ne serait ce que l'embarras de choix existant en matière de tenues pour femmes […]. » selon Dominique Waquet et Marion Laporte dans leur ouvrage "La Mode".

jeudi 27 janvier 2011

b)- L'oppression des femmes.

L'oppression des femmes est la première forme d'oppression dans l'Histoire, elle est antérieure à la création de classes sociales. Cette oppression se manifeste ou s'est manifestée dans divers domaines dont bien entendu celui de la Mode.
ImageShack, share photos, pictures, free image hosting, free video hosting, image hosting, video hosting, photo image hosting site, video hosting siteNous pouvons remarquer une opposition dans le mode vestimentaire homme/femme, les hommes ont toujours porté des vêtements fermés alors que les vêtements ouverts ont très longtemps été imposés aux femmes. Les premiers pantalons féminins apparaissent en Perse mais ce n'est qu'en 1960 qu'ils deviennent un vêtement de mode, ceci grâce à l’annulation du décret qui interdisait aux femmes de porter un pantalon à l’école, au travail ou dans certains restaurants. C'est André Courrèges qui lance le pantalon de ville pour femmes, avec des jeans chics et des pantalons de tailleur. Certains vêtements féminins sont représentatifs de cette oppression comme le corset, qui fit l'objet de la « croisade » contre le « pressoir à corps » au XVIIIeme siècle dans laquelle s'engagea notamment Jean Jaques Rousseau (Jean-Claude Kaufmann, Corps de femmes, regards d'hommes). Plus tard, le soutien-gorge, brûlé par les femmes lors des manifestations de 1968 illustre également une volonté de celles-ci de se conformer aux hommes et de ne plus se sentir "cadenassées" dans un rôle qui ne leur convient pas. Effectivement, ces sous vêtements sont considérés, par un grand nombre de personnes, comme des symboles de la « femme objet » soumise aux désirs de l'homme.
 

The English women's Domestic Magazine a dit : "Si vous voulez qu'une fille grandisse gentiment et de façon féminine suivant sa manière et ses sensations, ''lacez la serré'' ". Ce célèbre " lacez la serré " a souvent été cité comme preuve que les filles et les femmes de l'époque victorienne étaient forcées d'éprouver la douleur de l'écrasement des côtes comme méthode délibérée de l'oppression féminine.




Les femmes ont donc longtemps été oppressées par les hommes dans leurs habitudes vestimentaires mais on constate une libération et une évolution des mentalités à partir des années 1960.

mercredi 26 janvier 2011

B)- Influence des individus. a)-Imitation, Diktats.

Dès 1890, le psychosociologue Gabriel de Tarde confirme le rôle de l’imitation au sein de la mode lorsqu’il cherche à en dégager les lois universelles, concevant celle-ci comme un moyen de créer la «présent social», sorte de vénération collective de la nouveauté par le
processus d’imitation entre les hommes.


Le sociologue Simmel (1858-1918) va plus loin en affirmant que : «l’imitation délivre l’individu des affres du choix, le signale comme la créature d’un groupe, comme le réceptacle des contenus sociaux.»
La brièveté des fluctuations de la mode impose un changement obligatoire de style. L’individu à l’impression de devoir s’adapter. Pour ce faire, il va tenter de ressembler aux «autres» dans une large mesure. Il veillera à ne pas être numéro un, pour ne pas sortir du cadre, et à ne pas être dernier, pour ne pas paraître ridicule. Comme la mode s’impose, les gens veulent la comprendre et l’intégrer dans l’ensemble de leurs idées. Ils règlent ensuite leur conduite sur celle des autres, tout en essayant de se démarquer. Aussi, c’est pourquoi on observe l’influence de nombreuses personnes, qui à leur échelle apporte une sorte de domination et deviennent des modèles, à l’image des blogs modes, dont l’influence est parfois récusée, pourtant démontrée par le nombre de visites que certains d’entres eux affichent au compteur. Lune d’entre elle, du blog «Sarah babille» affirme que «Peut-être plus encore que les magazines, les blogueuses (sauf exception) sont des femmes lambda et il est aisé de s'identifier à elles. L'effet n'est répulsif que lorsque le produit est visible jusqu'à l'écoeurement.»

 

On citera Tavi Gevinson, célèbre propriétaire du blog " the style rookie "  agée de seulement 13 ans dont le pouvoir n’est plus à prouver. Son excentricité lui a permis de contribuer en 2010 à la création d’une ligne de vêtements avec la maison Rodarte, de devenir une muse pour certains designers de Tokyo. Elle est également apparue dans un article du Vogue américain et a fait la couverture de Pop Magazine, photographiée par Jamie Morgan dans des créations de Damien Hirst, puis dans une édition du Teen Vogue magazine et du Vogue français. On l’aperçoit par ailleurs aux premiers rangs de multiples défilés, place privilégiée. Plus modestement ,on parlera du blog de Betty, The cherry blossom girl ou encore garance doré. Faisant office des promotions gratuites, leur avis importent beaucoup aux maisons de couture, qui les dotent, légitimement ou non, d’un certain pouvoir. Elles véhiculent des images parfaites, pour certaines préconçues; grandes, minces, aux photos fabuleuses, tout en visant à adopter un ton léger. Ce culte de la perfection propre à la mode renforce donc le caractère d’imitation qui lui est inhérent et les diktats de cette insitution.
En effet, les femmes sont confrontées à de nombreuses «normes» propres à la Mode devant être respectées si elles veulent y rester conforme. Le culte de la minceur en le symbole même, où chaque femme se doit d’être toujours plus mince, engendrant des résultats néfastes telles que des maladies de type anorexie ou boulimie surtout chez de nombreuses mannequins, notamment encouragé par la publicité ou les médias. (Exemple d'Isabelle Caro. Elle avait été connue du grand public en 2007 en exposant son corps décharné devant l'objectif du photographe italien Oliviero Toscani.  Elle voulait ainsi dévoiler les méfaits de l'anorexie, une maladie dont elle souffrait depuis l'âge de 13 ans et qui l'avait plongée dans le coma en 2006 alors qu'elle ne pesait que 25 kilos pour 1,65 mètre. Elle est décédée le 17 novembre 2010.) 

 

Suite à des multiples combats comme le sien, dans chaque pays accueillant les fameuses fashion week, ont été mise en place des commissions ayant pour but d'étudier et de revoir la réglementation floue concernant la sélection des mannequins.
Le Conseil américain des créateurs de mode (CFDA) a annoncé la création d’un “code de conduite” à l’attention des participants aux défilés new-yorkais. Non contraignant, celui-ci a conseillé de ne pas faire défiler des mannequins de moins de 16 ans et de ne pas faire travailler ceux de moins de 18 ans après minuit, et surtout d’enseigner aux acteurs du secteur à reconnaître les signes précoces de troubles alimentaires. Le code précise également que les couturiers qui se rendraient compte de l’anorexie d’un mannequin auraient la responsabilité de ne les employer qu’avec un certificat d’aptitude du professionnel qui le suit. Enfin, les mannequins devront être nourries de façon équilibrée pendant les défilés, et ne pas boire d’alcool ni fumer.
Si les mesures prises à New York ne sont qu’incitatives, les autorités madrilènes et milanaises ont pris des mesures fermes. À Madrid, les jeunes femmes dont l’Indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 18 n’ont plus le droit de défiler. La même mesure a été prise à Milan quelques temps plus tard, et fut mise en application rapidement durant les défilés milanais. Un certificat médical devra en attester. Cependant, la Fédération française de la Couture avait annoncé en septembre 2006 que le choix des mannequins était exclusivement du ressort des créateurs de mode, et que celle-ci n’avait pas à faire l’objet d’une règlementation, ce qui laisse à supposer une progression et une évolution difficile de ce sujet tabou.
Par ailleurs, les femmes sont influencées par les critères de beauté, quoi que éphémères, qui leur permettent de se conforter à un idéal jugé «beau». Effectivement, si aujourd’hui la minceur est portée au nue, ce n’a pas toujours été le cas. Les femmes rondes aux courbes généreuses par exemple, étaient autrefois bien plus appréciées qu’un corps décharné. C’est donc dans cette volonté conformiste que les femmes se voient conditionnées et se devant de ressembler à des modèles et stéréotypes de la femme idéale.
Ainsi, ces critères imposés au sein de la Mode contribue à renforcer ce phénomène d’imitation qui caractèrise cette insitution.


mardi 25 janvier 2011

b) La publicité.


 

La publicité est une forme de communication qui consiste à exercer une action sur un public à des fins commerciales. Elle présente un produit à une cible choisie et fixe son attention sur ce produit afin de l'inciter à l'aquerir. C'est pourquoi on peut supposer à juste titre que la femme influe de manière trés notoire au sein de la publicité, et encore plus à l'échelle de la publicité de mode.


Tout d'abord, les femmes occupent un rôle central dans la publicité elle même (surtout en france selon DC Meyer). Elles sont utilisées comme illustration du produit, avec des articles dont elles sont, selon certains stéréotypes, des commatrices définies (electroménager, parfums, prêt a porter féminin). Elles sont aussi utilisées en association avec le produit, c'est à dire que la femme est cantonnée au rend d'objet, elle ne fait qu'un avec le produit présenté même si le lien entre la femme et l'objet n'est pas explicite.
(publicité Tom Ford, parfois trés équivoques.)

Les femmes sont aussi souvent responsables de l'achat des vêtements pour elles et leurs familles et sont confrontés à des demandes spécifiques, elles mêmes induites par la publicité. Certains éléments, tels que les vêtements de marque, permettent, grâce à l'image que la publicité en donne, de communiquer à d'autres personnes l'image que nous voulons leur présenter (idée de paraître). La pression de posséder de tels articles peut être si intense que même si les gens ne peuvent se le permettre, ils préfèrent sacrifier d'autres besoins. L'importance que donne la publicité à l'aquisition de certains produits peut donc contraindre le consommateur à se priver d'autres besoins afin de renvoyer l'image qu'il souhaite montrer à ses semblables d'où une véritable pression exercée sur chacun d'entre nous, que nous en ayons conscience ou non et ce ne se limitant pas qu'aux femmes, bien qu'y étant particulièrement sensibles.

Vidéo Dove  contre le matraquage publicitaire trouvée sur Dailymotion.


lundi 24 janvier 2011

C) Réglementation de la mode. a)- Normes et valeurs.



 Le respect de soi existe sous différentes façons, celles-ci variant d'une personne à l'autre du fait de la subjectivité des valeurs auquelles elles se réfèrent. Cela implique "d'honorer son âme", de s'affirmer et demande d'agir en suivant ses propres valeurs, pouvant entraîner de multiples conflits intérieurs en cas d'acceptation de valeurs qui ne nous sont pas propres.


Ces normes et valeurs constituent une sorte de socialisation qui résulte de beaucoup de facteurs. Les normes dépendent des valeurs ancrées dans la société. Toutes les conduites sociales sont issues de normes. Celles-ci sont en fait le prolongement de valeurs sociales qu'elles expriment. L'opinion se forge sur une attitude, des valeurs, des normes en partie par rapport à son entourage primaire (ami(e)s, famille, relation de travail...) C'est pourquoi, dans le cadre de la mode, le rôle des médias joue un rôle très important puisqu'il vient détruire ce processus. En effet, la personne est soumise à
l'image que donne les médias donc une image faussée de la personne puisque soumise à un tas de critères physiques, esthétiques et commerciaux. Dans cette conscience les valeurs représentent des manières d'être ou d'agir que l'on reconnait comme idéales. A l'inverse, certains modèles concernent des façons quotidiennes de se comporter, dont le plus souvent l'individu n'a même pas conscience. Des phénomènes de mode concernent donc les modèles éphémères. C'est pour cela que la mode a une propension à reglémenter les comportement sociaux de manière très stricte, s'opposant à toute liberté d'individualisation.





 Bree Van de Kamp, personnage de la série "Desperates Housewives", symbole du conformisme aujourd'hui prohibé parce qu'on veut faire ressortir la mode qui prône une liberté complète d'individualisme, avec des critères pourtant très fermés comme nous avons pu le voir.

dimanche 23 janvier 2011

b) Différentes selon les cultures, les pays.

  1. La mode obéit à des règles, cela pouvant prendre plusieurs formes selon l'histoire et la culture du pays. Effectivement, dans les pays où la religion tient une place très importante, elle influe grandement voire dicte les comportements vestimentaires féminins, à l'image des pays musulmans où les femmes ont pour obligation de porter le niqab (plus communément appelé la burqa), voile couvrant le visage à l'exception des yeux. Il est porté en tant que prolongement vestimentaire du hijab qui désigne le voile que ces femmes se plaçent sur les cheveux en laissant le visage dégagé. Il est également appelé voile islamique. Originaire d'arabie saoudite, il est majoritairement utilisé au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et dans le sous-continent indien.
  2. Sans prendre pour règle ces extrêmes, nombreux sont les interdits au sein de toutes les cultures au niveau de l'exhibition qui peuvent parfois résulter du port de certaines tenues. Ils sont donc prohibés et peuvent être passibles d'amende. Pour ce qui est du travail, bien que la manière de se vêtir de l'employé relève uniquement de son désidérata, le port d'une tenue spécifique  obligatoire peut être demandé dans certains établissements. 
  3. L’employeur peut bénéficier de cette prérogative dès lors qu’elle est justifiée par la nature de la tâche à accomplir et proportionnée au but recherché.
  4. Ces règles s'appuient donc sur des justifications symboliques ou rationnelles.
    Tout d'abord, suivant le travail et la fonction exercée: les uniformes ou tenues sont différents et représentent divers statuts sociaux. Ex: Dans l'armée les uniformes sont un indicateur des différents grades, ce qui donne une perception immédiate de l'autorité des uns sur les autres. Il en est de même dans toutes les institutions, l'église ayant particulièrement développé le rôle du  vêtement pour incarner les différents niveaux hiérarchiques.
    Dans des institutions comme celles-ci, une évolution de la mode est relativement délicate, car cela peut avoir une conséquence sur la distinction sociale et donc entrainer une perte d'autorité. Peut on imaginer un général qui n'aurait pas ses deux étoiles, signe de sa supériorité hiérarchique? Ou encore imaginer le pape sans sa mitre?
  5. D'autre part certaines personnes, du fait de leur appartenance a un groupe, se voient contraintes de s'habiller de la même manière que celui-ci afin de ne pas en être exclues, en signe d'appartenance a ce groupe Exemple: les jeunes gothiques. Les rituels sociaux déterminent également des codes vestimentaires de façon à ce que les gens ne s'habillent pas de la même manière pour un mariage que tous les jours ou encore pour un enfant et un adulte. Cela permet de se lier à un groupe mais surtout, dans le cadre de notre interêt de structurer la vie de l'individu via des impositions qui peuvent être poussées à l'extrême selon le contexte (niqab).

c) Limitée par le revenu.

Engel, statisticien prussien du XIXe, a donné son nom nom à une loi qui régirait la composition de la consommation d'une famille en fonction de son niveau de revenu. Cette loi Engel, élaborée en 1857 indique que la part des dépenses consacrée à l'habillement reste stable quelque soit le revenu alors qu'au contraire la part de l'alimentation tend à baisser quand le revenu s'élève.
On observe donc une nette difficulté à réduire les coûts associés à la Mode, voire une impossibilité. Face à son caractère éphémère, exigeant mais aussi intrégrateur social, bon nombre d'individus y attachent une grande importance et y consacrent donc une part conséquente de leur revenu mensuel. Cependant, les prix ont haussé considérablement et le marché de l'habillement se retrouve fortement ébranlé.
Depuis le milieu des années 90 et jusqu’à 2009, l’offre de matières premières textiles était abondante et les prix y étaient orientés à la baisse. Mais depuis quelques mois, les prix explosent. Le coton bat tous les records : + 80% en euros entre septembre 2009 et septembre 2010. Le lin ne serait pas en reste (+35%). De même, la hausse des cours du pétrole se répercute sur les prix des fibres synthétiques (+ 10 à 25% selon les fibres et filaments) et l’acrylique s’envole (+40 %). Aussi, les stocks mondiaux ont sensiblement baissé : en 2007, le ratio stocks/consommation atteignait 48%, il ne dépasserait pas 36 % pour la campagne en cours, le plus bas niveau depuis 20 ans selon l’International Cotton Advisory.
Au cours des deux dernières décennies, les prix moyens des vêtements achetés par les consommateurs occidentaux n’ont cessé de baisser, sous l’impulsion de la montée en puissance des grandes enseigne et d’une orientation massive de la fabriquation vers l’Asie. Les consommateurs ont alors profité de l’aubaine en achetant toujours plus de vêtements sans augmenter leur budget. Entre 1999 et 2009, les prix moyens des vêtements achetés par les consommateurs français ont ainsi baissé de plus de 15 %, alors que les quantités consommées augmentaient de près de 20%. Mais, crise oblige, les prix ont nettement augmenté.
Face au caractère durable de la situation et au risque de pénurie, on concède désormais des hausses tarifaires aux fournisseurs. Les matières premières peuvent représenter 8 à 20 % du prix de revient industriel d’un vêtement, ce qui signifierait dans les magasins une hausse des prix de la collection du printemps-été 2011 pouvant aller de 3% à plus de 20% selon les produits. On peut donc s'attendre à une baisse cruciale des ventes dans le secteur, cela n'ayant aucun lien direct avec le revenu et les lois d'Engel mais plutôt à une augmentation intense des coûts de production et donc des prix de vente. La consommation sera fonction décroissante du prix de vente en hausse. On peut donc à cette fin parler d'achats limités par le revenu, dans lequel s'inscrit tout ce qui est inhérent à la part du coût de l'habillement dans un budget. Cela encourage donc d’autres pratiques et marchés qui émergent : la revente entre particuliers, le recyclage des matières, le développement de fibres textiles agro-sourcées…

samedi 22 janvier 2011

II) Liberté




Lady Gaga posant pour le Vogue Japonais dans une tenue enièrement réalisée à base de viande, reprise ensuite par le styliste Franc Fernandez qui lui confectionnera une robe à base de viande animale qu'elle portera aux MTV Video Music Awards 2010.

vendredi 21 janvier 2011

A) Évolution a) Au fil des années


Comme vu précédemment, la mode féminine a grandement évolué et s'est libérée de l'oppression masculine.  Les femmes rencontrent beaucoup moins de contraintes dans leur choix vestimentaires et ne sont plus l'objet du scandale lorsqu'elles ne portent pas de soutien-gorge ou avec des vêtements qui tombent au-dessus du genou. Les années 60 furent des années clés dans l'évolution des libertés vestimentaires des femmes, leur permettant de s'affranchir des contraintes qui leur étaient imposées par la société. Ce sont également les dernières années où la haute couture a encore assuré un rôle révolutionnaire, avec l’effet Courrèges dont l’impact publicitaire fut mondial. Dans sa collection de 1965, ce couturier introduit un style court, très structuré, privilégiant le blanc qui incarne un changement de vision du monde, émancipe les femmes des talons hauts, des carcans de poitrine, au profit de la liberté de mouvement. Il popularise la minijupe en reprenant les travaux du styliste français Jacques Delahaye. Il intègre le pantalon féminin conduisant à la disparition de son interdiction sociale.
Mais cette époque est également marquée par l’apparition du maillot à deux pièces et des bikinis.
Les femmes qui adoptent le style hippie peuvent être vêtues de robes faites de carrés de laine et de satin, de pantalons évasés en patchwork
ou à franges, de ponchos péruviens, de fichus de paysanne, de grands châles ou encore de chapeaux gondolés.  

Elles ne portaient parfois même plus de soutiens-gorge; elles enlevaient tous ce qui était synonyme de contrainte.

jeudi 20 janvier 2011

b) Selon les différentes classes sociales.

Les différentes classes sociales se distinguent au sien de la Mode en fonction de la quantité de vêtements achetés ou de la qualité de l'habit.


Les ménages d'indépendants ne se fournissent pas dans la gamme de prix la plus basse même lorsque leur dépense est faible. Ils préfèrent resteindre leur budget en limitant leurs achats.  
Les chefs d'entreprises, les professions libérales, les gros agriculteurs, dont les revenus sont plus élevés, limitent eux aussi leurs achats tout en les choissisant dans le luxe.
Pour les salariés, c'est différent. Les ménages ouvriers achètent tous dans des gammes de prix bon marché, les plus aisés d'entre eux se contentant uniquement d'en acquérir un plus grand nombre.

Ces types d'approvisionnement renvoient à deux comportements opposés, qui peuvent cependant être coexistants. Dans le premier, le renouvellement de la garde-robe est rapide et l'habit doit y être "tendance", quelle que soit sa durabilité et sa commodité. Ceux sont les cadres, ingénieurs d'entreprises, citadins de grandes villes qui sont le plus sujets à ces "folies vestimentaires". A l'autre extrême, les vêtements achetés sont avant tout solides, durables, adaptés à la fonction. Ce type d'achat concerne les milieux moyens et classes populaires.


Il y a donc de notables différences entre les classes populaires et les classes aisées où l'on préfère acheter "à la Mode", quitte à gaspiller, au détriment des plus pauvres qui achètent en quantité nettement inférieure mais "bien", tout autant qu'il leur soit donner de réaliser des achats corrects avec leur faible budget.

B) Individualisme. a)- Les différents styles vestimentaires.



Notre personnalité a une influence certaine sur tous les choix que nous effectuons en matière de vêtements et d'image. Notre style vestimentaire apparaît tel un prolongement de notre personne et une incarnation de notre identité. Outre les aspects pratiques et esthétiques de la couleur et des formes du vêtement, le style représente la part non tangible du vêtement. De par son côté impalpable relevant presque du psychologique, le style dévoile notre attitude vis-à-vis de notre image, il agit donc en révélateur de notre tempérament et de notre mode de vie. Il parle un langage non verbal. "Quel message avons-nous envie de transmettre au monde extérieur ?  Qu'avons-nous envie de révéler de nous-mêmes? Que trahissent nos goûts?"  Notre personnalité s'exprime à travers nos choix de couleurs, de coupe et de style vestimentaires, de tissus, d'accessoires, de maquillage ou de coupe de cheveux. Il 

(Création de JC deCastelbajac)                          n'existe pas deux personnes ayant les mêmes attentes de leurs vêtements et de leur image.



Le style est ainsi censé fusionner notre image et notre personne.
On observe différents styles vestimentaires qui sont si nombreux qu'il serait difficile de les nommer tous. Cependant, on distingue plusieurs catégories de mode d'habillement :
-Le style gothique est l'ensemble des éléments liés à l'apparence physique associés au mouvement gothique, essentiellement basé sur le noir et les couleurs sombres, parfois accessoirisé avec des éléments considérés comme mystiques.
-Le style "émo" , abréviation d'« emotional hardcore », fait référence à un style musical et tire son origine de celui-ci. Le terme est resté bien que s'étant considérablement éloigné de ce "schéma initial". Il est caractérisé par des couleurs dîtes flashy et des motifs étoilés, rayés ou autre, notamment sur les pantalons.
- Le style punk est l'allure vestimentaire et l'apparence physique que se donnent au milieu des annés 70 certains groupes de musique anglais, en particulier les Sex Pistols. Les couleurs flashy, les imprimés voyants (léopard, lamé, écossais), les tissus et les matières synthétiques (nylons, vinyl, plastique) y sont les mots d'ordre.
-Le style hippie. Le hippie portait les cheveux longs, pour les hommes comme pour les femmes. Ces dernières les portaient le plus souvent défaits, sans aucun apprêt ; la liberté du corps appelé le "body freedom" étant complémentaire de la liberté de l'esprit qu'il préconisait.

Les vêtements du hippie, aux couleurs vives, étaient contrastés et parfois choquants pour une époque où les tenues étaient assez uniformes et sombres. Leurs pantalons étaient à « pattes d’éléphants », style lancé par les hippies californiens, et l’influence de l’Orient leur avait donné le goût des sandales, des gilets afghans, des tuniques indiennes aux motifs très fleuris et colorés. En cohérence avec l'idée d'anticonsommation , les hippies achetaient souvent leurs vêtements dans des friperies. Le jean fut également un vêtement emblématique de la génération hippie ; il était souvent porté peint, brodé, cousu, couvert de coquillages, de strass, de bijoux, de fleurs, et toujours à pattes d'éléphant. Le vêtement devint un mode d'expression de la personnalité.
Quand elles n'étaient pas en mini-jupes ou en jupes, les femmes adoptaient fréquemment ce même type d'habillement. Ce caractère androgyne réactualisé par la culture hippie , notamment dans l'habillement, était également habituel à cette époque, où hommes comme femmes portant sans distinction des bandeaux dans les cheveux, des colliers et des bracelets de perles, et se parfumaient au patchouli.

-Le style issu du surf, qui prône une mode "casual" et "cool". Trés en vogue sur le Bassin, nous avions décidé de se rendre au surf shop d'Andernos les Bains pour s'intéresser à ce style local, et notamment le rapport aux femmes qui s'y intéressent.  Cependant nos  questions n'ont pas été trés bien exploitées donc avons choisi de vous montrer  seulement à quoi peut ressembler un magasin de surf wear et d'occulter l'interview. 

Ainsi, tous ces styles, bien que très opposés, correspondent et tirent leur origine d'idéologies et valeurs différentes issues de mouvement musicaux, révolutionnaires ou sportifs et permettent donc à ceux qui s'y identifient de faire ressortir leur manière de penser et d'agir. Ces mouvements ne sont bien entendu pas propres à la femme. Par ailleurs, il n'est evidemment pas obligatoire de se classer dans une "catégorie" ou de n'en respecter qu'une seule.

mercredi 19 janvier 2011

b)- Affirmer son corps

La mode est un marqueur social et un moyen de distinction. Nous avons vu précédemment que le grand choix qu'elle offre permet aux individus de se démarquer notamment grâce au développement de différents styles vestimentaires. Mais la mode permet aussi d'affirmer son corps. En effet, les différentes possibilités offertes par la consommation d'aujourd'hui, à savoir les différentes gammes de prix et de qualité, permettent de modifier l'allure de son corps et donc de l'adapter à sa personnalité et à l'image que l'on désire renvoyer aux autres. Il est donc possible de cacher ou de montrer son corps selon son désir et donc d'affirmer l'image que l'on souhaite renvoyer. De plus, il est maintenant possible de modifier son corps grâce aux modifications corporelles telles que le piercing qui a commencé à se démocratiser dans les années 1960 chez les femmes américaines ou le tatouage, d'abord apparu chez les prostituées (pour les femmes) qui s'est répandu au cours de la fin du XXème siècle (ce dernier peut être permanent ou non). Ces modifications corporelles diffèrent, à l'image de la mode vestimentaire, selon la personnalité de l'individu, et apparaissent désormais dans le très haut de gamme avec, par exemple, les «trompe l'oeil» de Chanel (tatouages éphémères) .



Il est aussi possible de transformer son corps grâce au maquillage, cet artifice permettant d'affirmer son style, sa classe sociale ou tout simplement modifier son apparence physique en fonction de son envie. Le maquillage permet donc lui aussi d'affirmer son corps car il offre à chacun la possibilité de s'individualiser en masquant ou à l'opposé, en accentuant les détails désirés du visage ou même du corps (body painting).